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Dorothy Whipple, trois sœurs et la «marée des désastres»

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Le cahier Livres de Libédossier
Dans «les Sœurs Field», la romancière anglaise née en 1893 scrute trois femmes dans leur sphère domestique et les liens qui les unissent.
Scène d'intérieur, 1959. (© Max Scheler/Bridgeman Images)
publié le 26 avril 2025 à 15h38

Tiens, une nouvelle vieille Anglaise comme on les aime, Dorothy Whipple (1893-1966), dont les romans ont été des best-sellers avant la guerre avant que sa réputation flanche dans les années 50. Persephone Books, maison fondée en 1999, l’a sortie du purgatoire. Comme les éditions londoniennes Virago, Persephone publie des femmes, mais ce n’est pas le même standing. Virago publie par exemple Angela Carter, Janet Frame. Avec Whipple, on ne quitte pas la sphère domestique la plus étroite. Les Sœurs Field, paru en 1943 (traduit une première fois en 1949 chez Arthaud), commencé début 1939, contient peu d’allusions à la marche du monde, si ce n’est une phrase : «La marée des désastres publics et privés semblait ne faire que monter.» Et le mari d’une des trois sœurs Field concentre ce que l’autrice pense des dictateurs : «Comme tous les tyrans, au foyer ou ailleurs, il avait l’art de forcer les autres à ramper