Faut-il croire au père Noël ou s’en méfier ? Même interrogation pour les «pères Noël sandouiches» qui font de la publicité dans les rues en faveur des médicaments des laboratoires Manchol dont Nestor Burma a bien besoin vu l’état de son nez, lui qui salope de morve tout ce qui se trouve à proximité à chaque fois qu’il éternue, tel un «gros dégueulasse». Ces énigmes, même si ce ne sont pas les seules, sont au cœur de Du rififi à Ménilmontant où Jacques Tardi, né en 1946, s’empare une nouvelle fois du détective créé par Léo Malet même si, comme pour Une gueule de bois en plomb, il s’inspire des personnages et non d’un roman.
Du rififi à Ménilmontant est aussi l’occasion de dessiner le XXe arrondissement, Léo Malet étant mort (en 1996, il était né en 1909) avant d’envoyer son héros dans cette partie de Paris où vit Tardi. Dans le dossier de presse, il explique avoir retrouvé les quatre premières planches «dessinées il y a une vingtaine d’années»<