Ses mémoires venaient d’être publiés grâce à de vaillants compagnons de route – Klo Artières, Nathan Golshem et Frédéric Lemonnier – et, coup du sort – hasard terrible s’il en est –, Edmond Thomas, 81ans, a fait un infarctus, qui lui fut fatal, le 16 octobre, jour où Le Monde des livres consacrait un beau papier à son Histoire d’un éditeur de labeur. Libération, Le Canard enchaîné, Le Matricule des Anges, entre autres, ont aussi souligné ces dernières semaines l’importance du livre de l’infatigable animateur des éditions Plein Chant. Entre les lignes des recensions, dans les mots des premiers lecteurs, l’émotion est plus que palpable suite à la découverte du parcours hors du commun de ce titi parisien, devenu éditeur-imprimeur en Charente grâce à la découverte des œuvres de Jacques Prévert et de Henry Poulaille. Lui qui n’a jamais marché sur les sentiers battus, lui qui avait le refus de parvenir chevillé au corps, il a peut-être préféré tirer sa révérence que de faire face à tant d’éloges ? Pourtant, il les aura longtemps attendus…
Cinquante ans qu’il éditait en toute discrétion des petits bijoux de papier, tel un orfèvre de l’édition. Pour chaque ouvrage, tout é