Que deviennent les personnages d’un livre une fois le volume refermé ? Est-ce qu’ils changent, est-ce qu’ils restent les mêmes ? Est-ce qu’ils sont heureux ? Ces questions, Elizabeth Strout se les pose, semble-t-il par fidélité envers les êtres de papier qu’elle a créés, presque par amitié. Ainsi la romancière prend-elle régulièrement des nouvelles et nous en donne au passage. Dans Tout est possible (Fayard, 2018), on retrouvait sous la forme d’un recueil d’histoires les protagonistes de Je m’appelle Lucy Barton (2017). Dans Olive, enfin, même principe : on retrouve ceux d’Olive Kitteridge (Ecriture, 2010, prix Pulitzer 2009) et en particulier son héroïne revêche qui, sur petit écran, a pris en 2014 les traits de l’actrice Frances McDormand dans l’adaptation de la chaîne américaine HBO. Olive, enfin ; Olive, Again en V.O. – un titre original qui fait entendre quelque chose de plus que sa version française, quelque chose comme la possibilité offerte par l’écriture de donner la vie ou, dans ce cas précis, de la redonner : Oh, live again, vivre encore. Tout recomm
Roman
Elizabeth Strout, Crosby Show
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Dans le Maine, aux Etats-Unis. ( hemis.fr)
par Thomas Stélandre
publié le 28 novembre 2021 à 12h33
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