Tandis que le livre d’Adèle Yon, Mon vrai nom est Elisabeth (Sous-Sol) connaît un grand succès en librairie, il est intéressant de découvrir la trajectoire d’une autre Elisabeth qui a vraiment existé elle aussi ; elle était presque sa contemporaine. Elle est née une vingtaine d’années plus tôt, au début du XXe siècle. Ces deux femmes françaises ont connu des destins tragiques, mais l’héroïne d’EmbrasserKaboul a réussi à s’émanciper de son origine. A sa manière, elle fut une bâtisseuse. Entrecoupé de passages dans lesquels l’autrice explique au lecteur comment elle a avancé dans la découverte de la biographie de son héroïne, le roman est haletant, conté de façon habile, sans mièvrerie et avec clarté. Pourtant, les rebondissements sont nombreux. Embrasser Kaboul a beau être inspiré d’une histoire vraie, Charlotte Erlih, l’autrice, note à la fin : « Même si je suis fidèle à l’esprit d’Elisabeth et à s