Après le livre Inter, le prix Médicis. L’écrivaine Emmanuelle Bayamack-Tam s’est vu décerner la prestigieuse distinction mardi pour son roman La Treizième Heure, publié aux éditions POL. «C’est un roman certes, mais aussi un hommage à la poésie […] Je ne peux que redire ma fierté d’avoir ce très beau prix», s’est réjouie la lauréate.
Car dans La Treizième Heure, cette professeure de français de 56 ans agrégée de lettres modernes également connue pour ses romans noirs écrits sous le pseudonyme de Rebecca Lighieri, décrit du point de vue d’une adolescente prénommée Farah, et de sa famille, la vie d’une communauté qui se retrouve autour de lectures de Rimbaud et de Nerval.
Sur les huit romans étrangers en lice, c’est Les Abeilles grises d’Andreï Kourkov qui a eu la préférence du jury. Publié aux éditions Liana Levi, ce roman évoque l’absurdité du conflit déclenché par des séparatistes prorusses dans l’est de l’Ukraine en 2014.
Enfin, le prix Médicis de l’essai a été remis à Georges Didi-Huberman pour Le Témoin jusqu’au bout, publié aux éditions de Minuit et consacré à Victor Klemperer, «un grand philologue qui a choisi de rester à Dresde» sous le nazisme pour étudier les mutations de la langue allemande dans un régime totalitaire.
En 2021, le jury du prix Médicis avait distingué Christine Angot pour son roman Le Voyage dans l’Est.