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Libération
Les pages jeunes

«En attendant les Barbares» d’Olivier Tallec : la menace fantôme ?

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Sur les pas d’un petit personnage armé d’une tout aussi minuscule épée, l’auteur-illustrateur imagine une ville dans l’attente insupportable d’un ennemi annoncé.

Planche extraite du livre d'Olivier Tallec, «En attendant les Barbares». (Pastel. Ecole des Loisirs)
Publié le 24/09/2025 à 17h00

Ce n’est pas En attendant Godot, mais «En attendant les Barbares». Sur la couverture aux tons ocre, marron et noirs, se tient sur un canon un tout petit personnage affublé d’un casque immense. Comme il est intrigant ce grand album signé Olivier Tallec au milieu des autres, majoritairement colorés et souvent primesautiers, encore que les sujets graves ne manquent pas dans cette rentrée jeunesse. Ce petit personnage alerte dès les premières pages sur l’arrivée imminente dans la ville de ces fameux et «affreux Barbares». Cette ville ressemble aux nôtres, des immeubles aux fenêtres éclairées et des maisons à la cheminée fumante. Une vision paisible, à part que la cité est ceinte d’une muraille moyenâgeuse. C’est le petit matin vraisemblablement, et ils vont attaquer «avant la fin de la journée», encore faut-il savoir par où ils vont arriver ?

Par la forêt, par les montagnes, par la rivière ? A ces mystérieux attaquants, notre petit personnage armé d’une tout aussi minuscule épée prête des pouvoirs surhumains : ils n’ont sans doute pas peur du noir, ils ne craignent probablement pas le froid «car ils sont certainement couverts de longs poils»