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En librairies : Aurélie Champagne, Pierre Haski, Benoît Hachet...

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Le hall désaffecté d’une tour F, du sucre industriel rose bonbon, des personnages hérauts des décolonisations, un coaccusé de l’affaire Pelicot à la buvette du palais et la notion de temporalité «polysémique et peu stabilisée».
publié le 11 juillet 2025 à 16h12

Roman

Sous la direction de Ramsès Kefi et Rachid Laïreche, le Retour du roi Jibril

L’Iconoclaste, 304 pp., 20,90 € (ebook : 15,99 €).

Jibril, surnommé «le Roi» depuis tout jeune, a 32 ans, il est CPE dans «un bahut où la vie scolaire tourne à l’envers». Une nuit, il rêve de la Tortue. C’est dans ce quartier qu’il a passé ses vacances, de 12 à 16 ans, chez Tante Aïcha. «Le retour du Roi !» s’esclaffe Ibra quand il le voit dans l’escalier toquer en vain à la porte de Tante Aïcha. En ce début juillet, Jibril a décidé de revenir sur son passé et de retrouver sa bande d’été. Le temps d’une nuit, dans le hall désaffecté de la tour F, Jibril va ­raconter des histoires à ses amis d’enfance. Dans la cité, il a la place du conteur. Les retrouvailles seraient complètes si Yasmine, son amour de jeunesse, était là, mais elle ne répond pas aux messages sur son téléphone. Imaginé et construit par Ramsès Kefi et Rachid Laïreche qui se sont rencontrés à Libération en 2016 (le second y est toujours), le Retour du roi Jibril a un côté mille et une nuits de la cité. Le roman forme comme un tapis tressé de la main de différents artisans, neuf au total (outre Ramsès Kéfi et Rachid Laïreche, Saïd de l’Arbre, Hadrien Bels, Faïza Guène, Maïram Guissé, Salomé Kiner, Mathieu Palain et Faïza Zerouala). Par ce format original, les deux compères veulent rendre hommage à la culture orale en banlieue. F.Rl

Novella

Aurélie Champagne, Mona

Esquif, 48 pp., 7,50 €.

Mona, c’est Thelma et Louise en France semi-profonde. Bienvenue au «Youpi Park», hangar d’attractions pour enfants hurlant, épuisants d’insouciance ; ça sent le sucre industriel rose bon