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En librairies : Benjamin de Laforcade, Stéphanie Lux, Céline Righi...

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Le cahier Livres de Libédossier
Un clown alcoolique, la terre qui vous «colle encore à la peau», la barque de Charon, un châle de prière, une traductrice qui écrit «en transclasse», et le «bruit explosif des reproductions des grenouilles dans la forêt guyanaise».
(DR)
publié le 13 septembre 2024 à 17h03

Romans

Benjamin de Laforcade, Berlin pour elles

Gallimard, 204 pp., 19,50 €.

Le monde clos de Berlin-Est en 1967, 1975, 1988. Aucune machine ne résiste à Rita, conductrice d’excavatrice de charbon. Elle a fait un bébé toute seule, une fille, Hannah, et a déménagé à Berlin à sa naissance. Elle travaille désormais de nuit à l’usine de câbles. C’est grâce à elle que le pasteur et son acolyte, le clown alcoolique Werner, ancien soldat, ont pu faire fonctionner la presse clandestine installée au sous-sol de l’église. Hannah, toute ­petite, a un coup de foudre pour Judit, dont le frère est un futur protestataire. Le père, Peter, fait une brillante carrière dans la Stasi, tandis que la mère, une scientifique, a dégringolé les échelons. Peter se rend chez Rita pour lui ordonner d’éloigner Hannah de Judit. C’en est fini de la forte femme : «Les hommes comme Peter vous font attraper la mort.» Quant aux sentiments de Judit et Hannah, quel effet aura sur eux le temps et l’adversité ? Un autre enfant, Karl, deviendra une crapule de la plus belle eau avant la chute du Mur. Il est le fils du pasteur. Il l’espionne parce qu’il le hait. Mais est-ce qu’on n’est pas capable, par amour, de faire des choses répréhensibles ? Deuxième roman de Benjamin de Laforcade, né en 1993, installé à Berlin. Cl.D.

Juliette Rousseau, Péquenaude

Cambourakis «Sorcières», 120 pp., 16 €.

Dans ce «trou-du-cul», en Bretagne, elle n’est plus personne. Elle est partie trop longtemps et trop loin pour être reconnue par les habitués du bar qui sont souvent des hommes. La campagne se raconte du point de vue masculin, «même dans les insultes,