Biographe de Romain Gary, l’académicienne Dominique Bona a dressé plusieurs portraits de femmes. Cinq de ces «récits», publiés entre 1989 et 2017, sont réunies en un volume. Ces héroïnes sont artistes, plus ou moins féministes, mais «ne portent aucun message». Elles s’appellent Colette, Marie de Régnier (fille de José Maria de Heredia et épouse d’Henri de Régnier), Berthe Morisot, Jeanne Loviton, dont Paul Valéry fut amoureux fou. Il avait trente-deux ans de plus qu’elle ; elle était avocate, avait travaillé avec Maurice Garçon. «Paul Valéry est un grand brûlé de l’amour. Toute sa vie, il a lutté contre ses possibles ravages.» Leur relation amoureuse, commencée en 1938, était secrète. Il n’a jamais autant aimé une femme ; elle eut une passion pour le trouble Robert Denoël, éditeur de Céline. Dans les années 1980, elle a vendu plus de mille lettres que Valéry lui avait adressées. Les enfants du poète ont ainsi découvert «un pan inconnu de la vie de leur père […]. C’est sans doute la première fois dans l’Histoire qu’une muse, passionnément aimée, vend ses lettres d’amour». V.B.-L.

Ce roman illustré par l’autrice, philosophe et artiste, est une «trouvaille» dans la mesure où l’on ne s’attend pas à trouver ce genre de livres dans une collection grand public. A l’heure du procès Mazan, on y trouve quelques clés . Cet ouvrage préfacé par Edouard Durand, ex-président de la Ciivise (Commission sur l’inceste et les violences sexuelles), raconte, sous