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En librairies : Félicia Viti, Alice Develey, Elisabeth Barillé…

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Une histoire d’amour entre femmes, le souvenir d’une hospitalisation pour anorexie, une sœur disparue, une étudiante ivoirienne en rébellion et une correspondance entre Simone de Beauvoir et ses lectrices.
(DR)
publié le 30 août 2024 à 14h30

Romans

Félicia Viti, la Fille verticale

Gallimard, 112 pp., 15,50 € (ebook : 10 €).

La fille verticale «est celle qui vous tourne le dos quand elle met ses chaussures et qui vous regarde comme un étranger quand elle se réveille […]. Elle est l’invention de votre imagination. Elle n’a jamais posé les pieds sur terre.» L., la fille dont la narratrice de ce premier roman fut amoureuse, était impérieuse. Entre elles deux, c’était très physique et tempétueux. Elles avaient de grandes disputes et quelques moments heureux. La narratrice raconte cette relation passée, elle décrit ce qu’elle faisait à L. par désir et pour la faire jouir : «Pendant que l’une d’entre nous se transforme en homme, l’autre attend. Elle ne précipite aucun geste pour ne pas troubler le rituel qui devient presque sacré.» Le texte est élégant et cru, parfois amusant, quand la narratrice parle de son père, corse, qui déblatère : «Le problème avec les femmes c’est qu’elles croient ­toutes que j’ai quelqu’un ­d’autre. J’ai envie de répondre moi aussi, mais je me tais.» V.B.-L.

Alice Develey, Tombée du ciel

L’Iconoclaste, 400 pp., 20,90 € (ebook : 15 €).

Son corps est jeté contre le mur et maintenu par six infirmières. L’une d’entre elles «tient la sonde immense, serpentale» qui va «entrer à l’intérieur» d’elle. Alice n’a pas le choix : la tige s’enfonce dans sa gorge puis dans son estomac. «Je veux mourir», dit-elle, personne ne l’entend. Elle pensait, il y a encore quelques minutes, que la violence ne pouvait atteindre les enfants. A 14 ans, elle aurait dû être épargnée. Puis vient l’évidence : «L’hôpita