Romans
Isabelle Pandazopoulos, les Sept Maisons d’Anna Freud
Actes Sud, 368 pp., 22,50 €.
Anna Freud (1895-1982) était-elle vraiment, comme l’écrit Isabelle Pandazopoulos dans son premier roman, une «vieille petite fille qui refusait de vieillir» ? La plus jeune des six enfants que Sigmund Freud a eus avec Martha Freud est née dans la psychanalyse et eut beaucoup d’obstacles à affronter, parmi lesquels une légitimité intellectuelle à conquérir, et des «fantasmes de fustigation» encombrants : La description de ces troubles-là étant au cœur de l’article de son père intitulé «Un enfant est battu», daté de 1911. En 1922, Anna Freud se présente devant la Société de psychanalyse de Vienne dans l’espoir d’y obtenir une place et en faisant une allocution sur le thème de l’enfant battu. Elle est acceptée par cette Société deux ans plus tard. A travers le portrait de cette analyste pionnière de la psychanalyse des enfants, qui eut pour rivale une autre pionnière de la discipline, Melanie Klein, le roman raconte une partie de la carrière de Sigmond Freud et décrit son entourage, qui fut aussi celui de sa fille. V.B.-L.
Essais
Christian Laval et Guillaume Pégon
Souci écologique et santé mentale dans un monde troublé
Erès, 202 pp., 24,50 €.
Dès le début, la question est posée : «Quels sont les liens entre les formes de souffrance psychique dominantes à une époque donnée et l’état du monde tel que cette époque le perçoit ?» Angoisse, troubles de l’attention, tendances dépressives, addictions au virtuel, sentiment de solitude au sein de ce qui devrait un «réseau» social, perte des repères du passé, éco-anxiété, voire «pré-traumatisme des désastres», sérieux et s