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En librairies : Jakuta Alikavazovic, Ghislaine Dunant, Camille Corcéjoli...

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Un univers fantomatique et circulaire, des leçons de géologie, un livre de bande, une petite île des Cyclades, un tour d’horizon familial, le press-book de Baudelaire...
publié aujourd'hui à 12h00

Romans

Jakuta Alikavazovic, Au grand jamais

Gallimard, 256 pp., 20,50 € (ebook : 15 €).

Roman écrit à la première personne et dont le noyau autobiographique n’est pas dissimulé, Au grand jamais s’ouvre sur la mort de la mère de la narratrice. Cette dernière reconstitue par touches la femme qu’était sa mère avant d’émigrer à Paris dans les années 1970 pour fuir un pays qui n’existe plus, la Yougoslavie. Ce passé, les parents de la narratrice l’ont occulté. La narratrice n’enquête pas, elle présente des hypothèses autour desquelles elle tourne. La mère était poétesse et a cessé d’écrire dans les années 1990. C’était une femme effacée, dévouée à sa fille. La belle et singulière langue de Jakuta Alikavazovic – chroniqueuse à Libération –, une écriture poétique qui reprend certains mots, les répète puis les modifie afin d’en affûter le sens, crée un univers fantomatique et circulaire, tout en racontant des événements de sa propre enfance. Davantage qu’un portrait de la mère, c’est celui de la narratrice qui se dégage. Elle est écrivaine ambitieuse, certaine d’être l’héritière d’un don familial : «La fuite de ma mère a été horizontale – géographique. Moi, j’ai fui vers ce qu’on appelle parfois, vulgairement, le haut.» V.B.-L.

Ghislaine Dunant, Un amour infini

Albin Michel, 172 pp., 19,90 € (ebook : 15,99 €).

Elle s’appelle Louise, et lui Nathan. Ils ne se connaissent pas, dînent ensemble. Elle a trois filles, dont deux petites encore qu’elle quitte pour la première fois. Elle est en vacances sur l’île de Tenerife avec son mari, qui a dû partir en catastrophe pour le Maroc. C’est lui qui, à l’origine, devait rencontrer l’h