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En librairies : Leslie Kaplan, Catherine Lovey, Maria Malagardis…

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Le cahier Livres de Libédossier
Un collectif contre les féminicides, un voisin de palier, un lanceur de rêveries, un compte à rebours glaçant, des grands-parents nus, des mères autrices, des journaux pendant l’affaire ­Dreyfus et un plaidoyer en faveur des sciences sociales.
publié le 17 mai 2024 à 14h56

Romans

Leslie Kaplan, l’Assassin du dimanche

P.O.L, 142 pp., 14 €.

C’est un temps déraisonnable. Il plane une menace diffuse mais certaine, incarnée par une série de féminicides qui ont lieu chaque fois le dimanche. Comment arrêter ça ? Des femmes se réunissent à l’initiative d’une lectrice de Kafka. «Le Grand Collectif de la région parisienne» compte une ouvrière, une enseignante de philosophie, une metteuse en scène, une ancienne braqueuse, une mannequin. La philosophe «insistait sur le fait que s’organiser contre les féminicides c’était aussi s’organiser contre toute forme de domination». Elle a noté que l’assassin choisit de préférence des femmes engagées. De là à penser qu’il agit à la solde du grand capital phallocrate et misogyne, chacune peut réfléchir à ça. Le collectif réfléchit à «la haine des hommes pour les femmes», la haine du maître pour l’esclave ou encore le mépris masculin pour la beauté admirée, mais en attendant, l’enquête n’avance pas. «En fait les récits remplaçaient avantageusement les spéculations», et Leslie Kaplan, dans cette nouvelle fable politique, avec sa fantaisie réjouissante, s’intéresse à l’histoire de ses héroïnes. Lesquelles ne se contentent pas de parler. ­Elles s’organisent et quadrillent la capitale. Cl.D.

Catherine Lovey, Histoire de l’homme qui ne voulait pas mourir

Zoé, 176 pp., 17 €.

C’est en Suisse, au temps des confinements et du Covid. La narratrice devient l’aide, la visiteuse, l’amie de son «voisin de palier», un Hongrois exilé atteint d’un cancer, qui continue de travailler et d’acheter des billets d’avion, tout en recevant des trait