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En librairies : Marie Sizun, Valérie Zenatti, Murielle Magellan…

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Le cahier Livres de Libédossier
Des briques rouges, un voyage secret en Israël, un manuscrit dissimulé dans l’escalier d’une mezzanine, les îles Lofoten, un impénétrable masseur-mannequin, la fonction zêta de Riemann et l’écroulement du régime soviétique.
publié le 5 janvier 2024 à 17h05

Romans

Marie Sizun, 10, villa Gagliardini

Arléa, 236 pp., 20 €.

Un logement dans un immeuble neuf en briques rouges, habitation à loyer modéré du XXe arrondissement parisien. Une chambre, une cuisine, pas de salle de bains. Au début, elles sont deux, la petite fille et sa mère, laquelle reproduit ce qu’elle a vécu enfant. «Moi aussi je suis ancrée avec ma mère dans un appartement qui fait corps avec moi», écrit Marie Sizun. Dehors, c’est la guerre. Le père est prisonnier. Son retour sera un «séisme», mais il reste juste le temps de faire un deuxième enfant. Il y aura plus tard un autre bébé : comment vivre à quatre dans un endroit aussi exigu, avec aussi peu d’argent ? Seule Alice, tante de la mère, leur vient en aide. «Maman était une femme que rien n’effrayait.» Elle est engagée comme vendeuse au Printemps, mais elle est fragile et séjournera à Sainte-Anne. La petite tient les comptes, connaît deux expériences scolaires malheureuses, devient bonne élève. On va deux ou trois fois par semaine au cinéma, on réaménage sans cesse le cocon bien-aimé. Dans ce récit en apparence limpide, se dissimulent des mystères. Par exemple, comment des enfants peuvent-ils avoir l’idée et l’audace de transporter à la décharge la table de la cuisine ? Cl.D.

Valérie Zenatti, Qui-vive

L’Olivier, 176 pp., 19,50 €.

Mathilde, la narratrice, est sur le qui-vive : ses sens sont particulièrement réveillés. Tout la pique. Elle dort mal, envahie par des souvenirs qu’elle préférerait ne pas convoquer. Les attentats islamistes qui ont eu lieu en France depuis 2015 la hantent : «J’ai senti que