Romans
Nicolas Garma-Berman, l’Epaisseur de l’aube
Belfond, 364 pp., 20 €.
Le deuxième roman de Nicolas Garma-Berman navigue entre l’Ecosse et la Suisse. Et les brumes de la première contaminent les paysages helvétiques. Ce livre est étrange, empli de poésie et d’incertitude. Il est question d’une fillette morte, de la disparition d’une mère, d’un père perdant la tête et de l’amitié heurtée de deux frères. Ness est le plus jeune, il a été ainsi baptisé par son aîné Roy en référence au monstre écossais. Des réminiscences de l’enfance reviennent constamment. Roy et Ness se rappellent leur mère Isla, les «moutons de la lune» qui mangeaient du varech. Plus tard, ils se rendent dans une maison alpine. Des traces d’Emily, la fille noyée, font naître des doutes. A la fin, Roy reprend pied à sa façon : «En m’éloignant du lac, seul dans la ville endormie, la peau refroidie par le vent, j’ai pensé à Ness et à ses fantômes. J’ai décidé que je m’étais trompé. Nous étions tous des fantômes. Lui, moi et les autres. Nous sommes tous des fantômes, ai-je répété. Nous sommes tous des fantômes et la nuit nous transperce.» F.F.
Jennifer Richard, la Vie infinie
Philippe Rey, 261 pp., 19 €.
Céline et Adrien sont mariés, inféodés au numérique et leur fille de 10 ans a des amis virtuels. Lorsque par exemple ça ne va pas dans le couple, on peut suivre les conseils d’une application de diplomatie matrimoniale. Voilà la nouvelle normalité : des humains augmentés grâce à des lignes de code. Mais lorsque Adrien commence à travailler sur un programme de vie infinie et que Céline croise Pierre, ancien ami au temps du ly