Romans
Suzanne Scanlon, Jeunes Femmes pleines de promesses
Traduit de l’américain par Laure Jouanneau-Lopez et Marie Chuvin. Les Editions du portrait, 180 pp., 18,90 €.
Qui sont ces «jeunes femmes pleines de promesses» ? Il y a Madeline qui s’enfonce les doigts dans la gorge, Emily et ses multiples personnalités, Eleanor qui a sauté du haut du pont George Washington mais a survécu, ou encore l’ovni Félicité. «Vous ne me croirez pas si je vous dis que chez les Super-Sensibles l’une des filles s’appelait Félicité, et pourtant c’est vrai. Tout ce qui suit en vrai. Bref.» La narratrice, elle, a avalé «une toute petite boîte de Prozac» et n’arrive plus à combler ses «fossés». Comme les autres, elle est internée dans un hôpital psychiatrique de New York. Ses souvenirs affleurent, truffés de références littéraires (Sylvia Plath, Virginia Woolf – d’autres «jeunes femmes pleines de promesses») ou plus liées à la pop culture (Mary J. Blige, Friends). Premier roman traduit en France de Suzanne Scanlon, professeure d’écriture créative à Chicago. T.St.
Jacky Durand, Soleil d’or
Flammarion, 272 pp., 19,90 €.
La vie peut prendre sans prévenir un angle droit. Deux trains qui n’arrivent pas et François le soldat rencontre Anna l’infirmière. Enfant de l’assistance publique, il a grandi dans une ferme du Morvan et connu l’horreur des combats, elle est new-yorkaise, fille d’un magnat de l’acier, promise après la guerre à un mariage dans son milieu. En vingt-quatre heures, une nuit de l’hiver 1944-45 près d’une gare de l’Est, tout bascule. Ils promettent de se retrouver l’année suivante sur une île de la Méditerranée où Anna allait en vacances adolescente avec son frère. François,