Romans
Thomas Vinau, Bric à brac hopperien
La Fosse aux ours, 88 pp., 15 €.
Il ne fera pas de publicités, pas d’illustration ni de propagande, et se consacre à la peinture après avoir gagné en 1918 un concours d’affiches de guerre. C’est l’histoire d’un garçon qui quitte Nyack pour New York. Il n’est jamais appelé autrement que Ed. «Sa mère vendait du linge et des boutons. Son père se peignait la moustache le jour de l’église. Ils ont toujours été tendres avec Ed, fermes mais tendres.» Le samedi, Ed va au cinéma où il regarde la poussière dans la lumière du projecteur. Il voyage, à Paris, Bruxelles, Florence. Il a Degas en tête, le Caravage. Il écrit à Jo, qui sera son modèle et partagera sa vie : «Ce vieux continent est triste et merveilleux. La solitude n’a pas le même goût. Tout le monde ressemble à Verlaine.» Vinau : «Ce qui l’intéresse, /C’est de peindre les ombres /Comme des gens.» Lettres (dont une à Eugène Atget), listes (de ponts, de livres), poèmes, notations sur l’espace, fragments biographiques composent ce portrait romanesque publié une première fois chez Alma en 2012. «Ed et Jo vécurent 37 ans ensemble. /Si l’on excepte leurs 3 500 tableaux, /Ils n’avaient pas d’enfants.» Josephine Hopper est morte en 1968, dix mois après Edward Hopper (1882-1967). Elle était peintre aussi, mais il n’y a plus trace de son travail. Cl.D.
Sylvie Schenk, l’Eclat de rire
Traduit de l’allemand par Olivier le Lay, Gallimard, 189 pp. 21 € (ebook : 14,99 €).
L’Eclat de rire est le long entretien accordé à la journaliste madame Prude par l’écrivain Charlotte Moire au sujet de son livre Roman d’amour qui est l’histoire de Klara célibat