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«Et, refleurir» de Kiyémis, lu par Justine Thevenin, graphiste et artiste

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Chaque semaine une lectrice ou un lecteur chronique un coup de cœur. Aujourd’hui, un premier roman sur le souhait d’indépendance de la grand-mère de l’autrice.
A Athènes, reflet du temple du Parthenon sur l'Acropole en janvier 2023. (Martin Bertrand/Hans Lucas)
par Justine Thevenin, graphiste et artiste
publié le 4 mai 2025 à 6h00

Je dépose ma sœur au terminus d’un des métros d’Athènes après un mois et demi de voyage ensemble. J’ouvre Instagram et vois qu’on me propose d’écrire un petit article sur mes dernières lectures. Je viens de finir les romans emportés avec moi lors de ce voyage dont Et, refleurir de Kiyémis, poétesse, essayiste et militante afro-féministe. Alors je dis oui, avec joie, et voilà ce que j’en pense.

Pendant ce voyage, j’ai moi aussi refleuri en suivant Andoun, l’héroïne bien réelle de ce premier roman. Oscillant entre son village camerounais Nyokon et Paris, elle vit des épreuves, des douleurs mais aussi des moments de joie et de célébration. J’ai eu envie qu’elle se repose, qu’elle trouve des gens et des endroits auprès desquels elle peut tout lâcher car «après tout une voyageuse aussi courageuse soit-elle a besoin d’une oasis pour se reposer». Je dis qu’elle est bien réelle car son histoire est inspirée de celle de la grand-mère de l’autrice qui se bat pour son indépendance au sein d’une famille conservatrice. Aussi car Kiyémis décrit le quotidien de nombreuses personnes de ce monde, évoluant dans une société où la colonisation et le néo-colonialisme sont encore bien présents. Pour moi Ando