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«Fairyland» d’Alysia Abbott lu par Maëlle Rodier, étudiante en philosophie

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Le cahier Livres de Libédossier
Chaque semaine, une lectrice ou un lecteur chronique un coup de cœur. Aujourd’hui, une enfance dans le San Francisco gay des 70′s.
Alysia Abbott et son père le poète Steve Abbott, dans les années 70. (DR)
par Maëlle Rodier, étudiante en philosophie
publié le 19 mai 2024 à 7h45

J’ai très peu lu de biographies – probablement par crainte d’être déçue de l’image que je me faisais du protagoniste. En commençant Fairyland, ce fut tout à fait différent. Je l’ai ouvert comme on ouvre un roman. L’écriture d’Alysia Abbott m’a capturée : par sa narration, j’ai été propulsée dans sa vie comme on peut l’être dans un monde fictif. Ses souvenirs d’enfance sont ceux de l’épuisement chaotique des années hippies, entre consommation de drogues par ses parents – Steve et Barbara Abbott – et joie révolutionnaire dans la possibilité de créer d’autres manières de faire famille et communauté.

L’autrice décrit tout en couleur ses jeunes années marquées par le mode de vie de son père aussi festif qu’instable, au cœur de la communauté gay du Castro alimentée par les revendications politiques de leurs droits. Il rencontre le San Francisco littéraire et fait connaître ses poèmes lors de lectures publiques. Alysia danse sur de la