Il est étonnant, après avoir proposé un exercice imposé ou du moins une contrainte, de voir la diversité des approches en résulter. Vos nouvelles devront tourner autour du soleil, a-t-il été prescrit aux auteurs. Chacun selon son imagination et son style s’est emparé de l’astre, capitalisant sur sa beauté, son énergie, son utilité ou sa mortalité. Ils l’ont regardé en face en quelque sorte, comme seul l’aigle peut le faire sans perdre la vue selon la légende (et il en traîne au moins deux dans le livre). L’ensemble, c’est le cas de toute anthologie, s’avère inégal, mais vaut largement de s’y plonger. Simplement déjà pour le thème, le soleil s’il est indispensable à la vie sur Terre, n’est pas à conquérir. Ce qui élimine pas mal d’histoires d’implantations et de luttes de territoires. Devant lui, l’homme est frappé d’une certaine impuissance. Il est même à sa merci : le soleil va chauffer plus que jamais la planète bleue avec le dérèglement climatique ; il va s’éteindre dans quelques milliards d’années. Ce recueil héliotrope est publié à l’occasion de la Biennale internationale du Soleil (quel joli nom !), qui se tient d’un équinoxe à l’autre, du 21 mars au 21 septembre, à Lausanne au musée de design et d’arts appliqués contemporains. Douze écrivains francophones (Sabrina Calvo, Vincent Gessler (Suisse), L.L. Kloetzer (Suisse), Li-Cam, Luvan, Saul Pandelakis, Michael Roch, Ezra Pontonnier) et non-francophones (Nnedi Okorafor (E-U), Wu Ming-Yi (Taiwan), Peter Watts (Canada) et
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Fictions héliotropiques : un-deux-trois… douze soleils
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Seul l’aigle peut regarder le Soleil en face sans perdre la vue selon la légende. (chuchart duangdaw/Getty Images)
publié le 8 avril 2025 à 19h52
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