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Mercredi pages jeunes

«Florimonde et l’affaire Coquillette» : Nestor Burma au pays des moules

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Une enquêtrice caustique et désabusée se lance à la recherche d’une pop star disparue, dans un univers haut en couleur.
Les illustrations de «Florimonde et l'affaire Coquillette», flashy et survitaminées, sont parfaitement raccord avec la tonalité du texte. (Ed l'Agrume)
publié le 26 février 2025 à 7h11

Vous vous souvenez de Nestor Burma, sur France 2 ? Un détective, pléthore d’enquêtes, mais surtout une voix off, ce timbre chaud et enveloppant qui ajoutait au mystère ambiant. Gardez le principe en tête, mais transposez-le au Havre, avec une enquêtrice au tarin aussi grand que ses bottes roses, répondant aux ordres d’une bernique à bretelles et devant se frayer un chemin au milieu d’une horde de moules éplorées. Vous l’avez ?

L’enquêtrice, c’est Florimonde. Un imper jaune, une casquette jaune, et cette façon nestorburmesque de jalonner son investigation de ses réflexions personnelles, caustiques et désabusées. Tirée de force de ses vacances par son supérieur, le commissaire Jonquet, après s’être enfilé une choucroute de la mer, la voilà contrainte d’aller assurer la sécurité au concert d’une fille du pays, la pop star Coquillette, cette coquille Saint-Jacques qui hystérise les foules. Florimonde n’en a que foutre. D’abord, les vacances, c’est sacré. Et puis, elle ne connaît pas la chanteuse, n’aime ni le bruitni la foule. Mais Jonquet la bernique ne lui laisse guère le choix.

Le concert est censé démarrer, mais Coquillette se fait attendre. Classique pour une célébrité, me direz-vous, sauf qu’au bout de vingt minutes, l’annonce retentit dans la salle : Coquillette a disparu ! L’effroi saisit les moules, venues par dizaines acclamer leur idole, pancartes énamourées en main. Les vacances de Florimonde sont bel et bien fichues, l’enquête lui tend les bras. Premier suspect