Soyons francs : cette chronique est un pas de côté que ceux qui se régalent plutôt de space opera et de spéculations sur le futur jugeront peut-être capillotractée. Comment pourtant ne pas noter cette coïncidence qui pousse deux auteurs majeurs de l’imaginaire français, Francis Berthelot et Philippe Curval, l’un à 77 ans, l’autre à quelques mois d’une mort survenue le 5 août dernier, à retourner vers leur histoire familiale et personnelle ? Il y a quelques mois, Philippe Curval nous régalait d’un Rosépine, premier volet d’une autobiographie («Tronche», vrai nom de l’auteur) que la mort viendra interrompre. L’héroïne en était sa grand-mère, Rosépine, maçonne, styliste de mode et peintre cévenole. Le deuxième et, hélas, dernier volume de cette autobiographie sort le 8 février à La Volte. Balthazar, inspiré cette fois par la jeunesse de l’auteur.
Et c’est aujourd’hui Francis Berthelot, auteur de Rivage des intouchables (1990), qui, dix ans après son dernier roman et l’annonce de sa fin de vie d’écrivain, se plonge à nouveau dans la marmite aux souvenirs. Berthelot n’a jamais eu l