Daniel Durancy aime se préparer régulièrement une tasse de thé. Et savoir que le chat Melchior vit sa vie tranquillement dans le coin. On entre dans le Paradoxe de la lumière comme on commencerait un Agatha Christie qui aurait tourné SF. A treize heures vingt-deux, la première tasse du roman se brise sur le carrelage de la cuisine, Daniel a été surpris par une violente déflagration. Le chêne devant la fenêtre a été littéralement et bizarrement coupé en deux par l’explosion, et surtout le premier étage des écuries où sa femme Judith avait installé son laboratoire a disparu. Et elle avec. L’histoire du savant fou, jouant avec le feu par des expérimentations hasardeuses et risquées, est un grand classique. On comprend tout de suite que l’épouse s’est envolée dans l’espace-temps. Avant même son mari, un retraité paisible, assez indifférent aux allées et venues de sa femme à son atelier et à ses voyages aux quatre coins du monde. Il est quand même informaticien de haut vol, et découvre dans la poche du morceau de blouse bleue resté dans les ruines… une clé mémoire. Il est le seul à pouvoir en décoder le contenu : c’est le journal intime de Judith qu’il préfère cacher aux enquêteurs. Il y découvre qu’elle a participé à une mission sur Mars de l’ESA, effectué un séjour dans une station orbitale, et qu’elle planchait sur l’hyper-condensateur et une expérience qui pouvait «changer le cours de l’humanité, à jamais». Elle utilisait une matière exotique rare, le muellerium
Mardi SF
Francis Guévremont, plus vite que la lumière
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Science-Fiction dossier
L’auteur a situé son histoire dans la deuxième partie du XXIe siècle dans une France où la pratique d’une religion est interdite. (Alberto Menendez Cervero/Getty Images)
publié le 8 octobre 2024 à 16h14
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