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Pourquoi ça marche

Françoise Sagan, «Schnock» lui fait son numéro

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Perles, bons mots, livres, voitures, légende... Tous les aspects de la romancière sont abordés dans la revue, pour les 70 ans de «Bonjour tristesse».
Françoise Sagan en 1985. (Jacques Graf)
publié le 29 juin 2024 à 3h37

Françoise Sagan alignait les aphorismes et les bons mots sans le faire exprès. Fêtant à sa manière imaginative les 70 ans de Bonjour tristesse, Schnock a choisi pour la Une de son n°51 une phrase des Faux-fuyants, un Sagan de 1991 : «On ne sait jamais ce que le passé nous réserve.» La revue reproduit sur trois doubles pages une série de perles. Ainsi cette blague, prononcée dans une interview : «Lorsque je vois un film sur Jeanne d’Arc, chaque fois je me dis, et c’est idiot : “Elle va s’en tirer.”» Au chapitre des aversions, la romancière morte en 2004 «déteste l’avarice, l’envie, l’intolérance». Serait-elle capable de tuer quelqu’un ? «J’espère que non, mais je crains que oui.» C’est un plaisir de la retrouver sous tous ses aspects, l’élégance morale, les livres, la légende, les voitures mais aussi les chansons (elle en a écrit beaucoup, zéro tube), les films, ce qu’on a dit d’elle. Bardot : Sagan «est bouclée de l’intérieur de sa tête».

Qui était la bonne fée ?

Denis Westhoff (fils de Sagan né en 1962), dans un long entretien mené par Sophie Delassein raconte comment il lui a fallu quatorze ans pour venir à bout du chantier financier une fois acceptée la succession : parmi les ardoises laissées, une dette fiscale d’un million d’eu