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Roman

Gabriel Josipovici : la vie labyrinthe et le fil de l’écriture

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Parution du «Cimetière à Barnes» dont le personnage principal est un traducteur non écrivain, «malgré son amour des mots et des rythmes de la langue». Un livre du romancier britannique qui interroge aussi le processus de création.

Gabriel Josipovici, le 26 octobre à Londres. (Christopher L Proctor/Libération)
Publié aujourd'hui à 13h10

On demande aux écrivains «Pourquoi écrivez-vous ?» mais comment écrire est une question qui les intéresse plus, même s’ils devraient être les premiers à savoir y répondre. Gabriel Josipovici est né en 1940 à Nice, il a vécu en Egypte de 1945 à 1956 avant de rejoindre l’Angleterre. Est traduit aujourd’hui le Cimetière à Barnes (2018), dont le personnage principal est un traducteur pas écrivain : «Malgré son amour des mots et des rythmes de la langue, il n’avait ni le désir ni la capacité d’écrire quelque chose lui-même.» Et est réédité en poche Moo Pak (1994), dont le personnage principal est un écrivain ne se dépêtrant pas de son livre et dont les propos sont rapportés, comme chez Thomas Bernhard, par un narrateur consciencieux : «Je pense aux grands écrivains, dit-il, non pas comme de grands enseignants mais plutôt comme de simples pelles et houes, qui aident à briser la terre dure, la terre apparemment aride de notre imagination […].»

Le héros juif sépharade de Moo Pak arrivé d’Egypte en Angleterre le 13 septembre 1956 «n’a pas de pays natal, aucune possibilité d’en acqué