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Gaël Faye, retour en BD dans l’enfer rwandais

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La «peur dévorante qui transforme tout en méchanceté, en haine, en mort, en lave» dans «Petit Pays» en bande dessinée.
La violence du génocide des Tutsis par les Hutus est vue à hauteur d’enfants avant de s’exposer brutalement mais, non sans heurts, dans son adaptation en bande dessinée. (Dupuis)
publié le 27 avril 2024 à 16h09

Gaël Faye est un pili-pili sur un croissant au beurre [ndlr : titre de son album paru en 2013]. Comme Gabriel, son alter ego. Les deux, franco-rwandais, ont grandi dans la quiétude du Burundi avant de voir leur pays basculer dans une guerre civile. La violence de Petit pays, roman récompensé en 2016 par le prix Goncourt des lycéens, est celle de la «peur dévorante qui transforme tout en méchanceté, en haine, en mort, en lave». La violence du génocide des Tutsis par les Hutus est vue à hauteur d’enfants avant de s’exposer brutalement mais, non sans heurts, dans son adaptation en bande dessinée.

1. Que fait-on dans l’impasse ?

Le jeu, tel que le conçoivent Gaby, Armand et Gino, est dans la grimpe. Grimper sur la carcasse d’un Combi rouge Volkswagen échoué sur un terrain vague ou encore attraper des mangues avec une perche faite de bric et de broc dans leur impasse. Ils ont une dizaine d’années. «C’était le bonheur