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Médecine

Hématologie : à Troyes, deux soignants, un service précieux

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Pour aider les patients souffrant de cancers et rentrant chez eux, un médecin et un infirmier ont mis en place un système d’écoute par téléphone, pour toutes les situations où un retour à l’hôpital est évitable mais où le malade a besoin d’être rassuré.
L'intermédiaire peut rapidement analyser la gravité de la situation et a le pouvoir d’intervenir au domicile des patients, avec le soutien, par SMS ou téléphone, d’un médecin. (hxyume/Getty Images)
par Jean-Philippe Blondel
publié le 29 novembre 2023 à 10h34

Cet article est tiré du Libé spécial auteur·es jeunesse. Pour la cinquième année, Libération se met aux couleurs et textes de la jeunesse pour le Salon du livre de Montreuil qui ouvre ses portes le 29 novembre. Retrouvez tous les articles ici.

Dans l’esprit des patients en hématologie au Centre hospitalier de Troyes, ils sont devenus aussi indissociables qu’indispensables : le premier, Alberto Santagostino, 62 ans, est à la tête du service. Le second, qui pourrait être son fils, Jacob Alves, 32 ans, est infirmier de pratique avancée («IPA»), spécialisé dans les pathologies du sang. Ensemble, ils mettent en place depuis deux ans une procédure pour laquelle ils n’ont pas encore de nom (Jacob propose en riant de l’appeler le «J.A.P.», le «Jacob Alberto Power»), mais qui comble un vide dans le suivi du patient, au point que l’ARS Grand-Est aimerait la voir s’appliquer partout sur le territoire, ainsi que dans d’autres services hospitaliers.

C’est Jacob qui a identifié le manque. Alors qu’il travaille en libéral à Paris, dans un regroupement d’infirmiers spécialisés dans les prises en charge de patients aux pathologies complexes, il se rend compte qu’il manque un maillon à la chaîne médicale : le patient atteint d’un cancer et en sortie d’hospitalisation, après une séance de chimiothérapie ou une batterie de tests, se retrouve sans person