Quand on parle à Olivier Desmettre au téléphone, il rentre juste de deux heures devant des étudiants en master d’édition pour se présenter ainsi que ses bordelaises éditions Do (le nom vient de ses initiales), de sorte qu’il part au quart de tour. «J’ai 55 ans et ma maison d’édition a 5 ans. Elle est née officiellement en 2015, mais les deux premiers livres sont parus en mars et avril 2016. J’ai été libraire vingt-cinq ans, puis restaurateur de livres. Ensuite, je me suis occupé de manifestations littéraires à Bordeaux, le Carrefour des littératures, puis une autre que j’ai créée et dirigée dix ans, Lettres du monde. A l’issue de ces dix ans, en 2014, j’ai arrêté. Dans mon parcours, la création d’une maison d’éditions était dans la continuité logique.» Laquelle s’est immédiatement orientée sur la littérature étrangère. «Je n’avais aucun texte sous le coude qui soit indispensable à l’édition française, mais j’avais rencontré de nombreux traducteurs, Rosie Pinhas-Delpuech pour l’hébreu, Jean-Marie Saint-Lu pour l’espagnol, Véronique Béghain pour l’anglais, Marie Furman-Bouvard pour le polonais. J’ai voulu aussi me concentrer sur des formes brèves, nouvelles ou romans courts. Et j’ai eu la chance du débutant avec Comment j’ai rencontré les poissons du Tchèque Ota Pavel, qui était traduit dans toutes les langues européennes sauf en français. C’est sorti en octobre 2016 et ce fut un succès considérable à mon
Histoire Do
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Olivier Desmettre, fondateur des éditions Do. (Mr Thornill)
par Mathieu Lindon
publié le 19 février 2021 à 21h43
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