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«Hunger Games» de Suzanne Collins lu par la traductrice Mathilde Terrier-Comte

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Chaque semaine, une lectrice ou un lecteur chronique un coup de cœur. Cette semaine, les gamins «moissonnés» de la trilogie adaptée à l’écran.
Photo extraite du film "Hunger Games. La ballade du serpent et de l’oiseau chanteur". (Lionsgate. Metropolitan Film)
par Mathilde Terrier-Comte traductrice
publié le 13 janvier 2024 à 4h04

Préquel de la célèbre trilogie, l’histoire nous livre les jeunes années de Coriolanus Snow, bien avant son ascension au titre de Président de Panem. La dynastie Snow auparavant si opulente, si puissante, ne s’est pas relevée depuis «les jours sombres» de la Révolte. Luttant quotidiennement pour sauver les apparences, le brillant étudiant de l’Académie du Capitole tente avec l’aide de sa cousine et de leur grand-mère de cacher le déclin de sa famille et de redonner son prestige à la lignée.

L’occasion de remonter la pente se présente par l’obtention du titre de mentor lors de Jeux de la Faim, où il s’agit d’infliger aux 12 districts déjà saignés par le Capitole l’ultime punition : leur ravir un garçon et une fille âgés de 12 à 18 ans et en faire des gladiateurs. A l’issue de cette boucherie filmée et retransmise, le vainqueur retourne dans l’oubli auprès des siens emportant quelques menues récompenses. Son mentor, quant à lui se voit attribuer les honneurs et une certaine stabilité financière.

Belle dans sa robe aux vives couleurs

C’est imprégné par tant d’années de lavage de cerveau quant à ces populations sauvages dénuées de toute éducation et marqué au fer rouge par une guerre qui n’était pas la sienne, que notre protagoniste part donc accueillir sa protégée du district Douze à la gare de Panem. Cette rencontre particulière ne se