Vitrines spéciales dans les librairies, tirage astronomique, critiques sous embargo, interviews au compte-gouttes, réseaux sociaux en émoi. Ainsi Sally Rooney, «le phénomène littéraire de la décennie» selon le Guardian, est-elle de retour avec Intermezzo, son quatrième roman sorti mardi en France et dans le monde entier. Rares sont les écrivains qui, comme elle, soulèvent l’intérêt croisé du public et de la critique, alimentent les discussions, suscitent l’adhésion, le rejet ou la polémique (en 2021, l’autrice avait refusé de céder les droits de traduction en hébreu de son troisième livre «par solidarité avec un mouvement boycottant Israël pour la façon dont le pays traite les Palestiniens»). A ce niveau de fame et d’attente (ou quand la littérature crée l’événement), on ne voit guère de mémoire récente que Salman Rushdie (représenté lui aussi par l’agence littéraire d’Andrew Wylie) et la parution, en avril dernier, du Couteau. La différence, et elle est de taille, c’est qu’il s’agissait d’un témoignage, or Intermezzo est un roman. Avant celui-ci, l’écrivaine a vendu en cumulé quelque six millions d’exemplaires des trois premiers (en particulier
Roman
«Intermezzo» de Sally Rooney, l’enjeu de la dame
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Le cahier Livres de Libédossier
Sally Rooney à Merrion Square à Dublin en 2021. (Ellius Grace/NYT. REDUX. REA)
par Thomas Stélandre
publié le 27 septembre 2024 à 15h21
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