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Le Libé des solutions spécial 8 mars

Ivy Pochoda : «Avec les femmes, le polar sort des schémas traditionnels»

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Le cahier Livres de Libédossier
Entretien avec l’autrice de «Dios et Florida», western incandescent dans lequel l’Américaine prouve que les femmes peuvent être aussi violentes que les hommes.
Ivy Pochoda, à Paris le 19 février. L’ex-joueuse professionnelle de squash est apparue sur la scène littéraire en 2010. (Cyril Zannettacci/VU' pour Libération)
publié le 7 mars 2025 à 14h49

Cet article est publié dans le cadre du «Libé des solutions spécial 8 mars», à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes. Retrouvez tous les articles de cette édition ici, et le journal en kiosque samedi 8 et dimanche 9 mars.

Elles sont le ying et le yang d’une spirale du chaos qui prend aux tripes. Diana Diosmary Sandoval dite Dios, et Florence Baum dite Florida en raison de la couleur de ses cheveux, «blond prison», se sont rencontrées en taule, dans l’Arizona. Dios, qui s’est élevée d’un milieu modeste grâce aux études, ascension sociale torpillée par l’agression d’un riche camarade de promo, ne supporte pas que Florida, fille de bonne famille, la joue au-dessus de la mêlée, étrangère à la «bande de Furies déchaînées». Florida, elle, n’a de cesse de récupérer sa bagnole, une Jaguar Type E de 1968 qu’elle conduit à tombeau ouvert. Elle veut tracer, comme si de rien n’était, comme si elle n’avait pas participé à brûler vif un homme. Alors, Dios n’a qu’un but, dégonder Florida, faire ressortir la rage qu’elle pressent, à juste titre, jouer les détonateurs. Elle grince : «Qui est le feu, qui est l’allumette ?» Quand Florida et Dios bénéficient de libérations anticipées, les victimes collatérales vont commencer à tomber. Lobos, l’enquêtrice qui piste les deux filles en cavale et qui se double d’une femme sous emp