Jacques Jouet propose prose et poésie. D’abord Deux Courts Romans de dames : «Valentine expliquée» et «Madame Greuse» qui ne ménagent pas les surprises. Chacun rapporte la vie d’une femme. Valentine est une chercheuse en catalyse organométallique et vit une existence sans histoire. Elle est en plus sympathique puisqu’elle a en horreur les dîners en ville avec les inévitables paradeurs relous, arrogants diplômés et séducteurs de vaudeville. Elle ne pourra refuser cependant l’invitation lancée par son patron, le bien nommé M. Labo. Valentine joue la montre, mais, quand au cours de la soirée, la conversation tombe sur la psychanalyse (une loi en établit la forte probabilité entre le bar de ligne et les macarons), Valentine se sent un peu bête de n’avoir rien à dire. Dès le lendemain, elle décide d’entrer en analyse, à la différence près que ne voulant pas faire erreur sur la personne, elle aura trois analystes en parallèle. Mais là comme dans les dîners il faut parler, avoir quelque chose à leur dire et Valentine doit illico romancer sa vie en névroses et en traumas qui l’obligeront à tenir une comptabilité des symptômes qu’elle confie à chacun pour ne pas se couper. On verra qu’on ne joue pas gratuitement avec l’inconscient, même à 50 euros la séance…
«Fenêtre sur cour» ancillaire
Madame Greuse a aussi bien des soucis mais elle, avec ses femmes de ménage. Du moins c’est ce que pense sa voisine qui passe son temps à l’épier car son comportement est plutôt bizarre. Madame Greuse est à la recherche de l