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Le Libé des écrivains

«Je n’entends pas l’universel dans le mot ‘‘écrivain’’, j’entends le singulier», par Martine Delvaux

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Plaidoyer pour qu’un jour soit annoncée une édition de «Libé» fabriquée de bout en bout par des écrivaines.
(Getty Images)
par Martine Delvaux, écrivaine québécoise
publié le 11 avril 2024 à 16h32

A l’occasion du Festival du livre de Paris les 12, 13 et 14 avril, nos journalistes cèdent la place à des autrices et auteurs pour un numéro exceptionnel et un supplément de 8 pages spécial Québec. Hervé Le Tellier et Dany Laferrière sont les rédacteurs en chef de cette 17e édition du Libé des écrivains. Retrouvez tous les articles ici.

Je lis majoritairement des livres de femmes. Je m’intéresse d’abord et avant tout au cinéma fait par les femmes. Je pratique un féminisme à la manière de celui que décrivait la grande artiste Louise Bourgeois : «Mon féminisme s’exprime dans un intérêt soutenu pour ce que font les femmes.» D’où le billet d’aujourd’hui.

Quand j’ai reçu l’invitation à participer au Libé des écrivains, j’étais touchée et ravie.

On m’invitait à écrire sur ce dont j’ai envie, sur ce qui m’intéresse. Actualité, fait divers, thème, spectacle, billet. Je pouvais faire très court ou plus long. Je pouvais choisir un sujet qui n’avait rien à voir avec les textes que j’écris habituellement, question, peut-être, de me retrouver là où on ne m’attend pas.

Mais voilà : je n’ai pas très envie de me retrouver ailleurs que là où je suis, c’est-à-dire ici. Et même si je m’en veux un peu de jouer la féministe rabat-joie (pour le dire avec Sara Ahmed), j’ai envie d