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Jérôme Garcin, ses chers disparus

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Dans «Mes Fragiles», le producteur et animateur du «Masque et la Plume» évoque les morts successives de sa mère et son frère.
Jérôme Garcin à Paris, en 2015. (Joel Saget/AFP)
publié le 4 février 2023 à 13h11

Comme s’ils se serraient les coudes, Jérôme Garcin et Adèle Van Reeth se sont talonnés quelques jours dans le classement des meilleures ventes (cinq rangs les séparent aujourd’hui). Ce sont deux personnalités médiatiques, modèles de réussite dans leur genre, et tous deux témoignent en cette rentrée d’hiver d’une forme de vulnérabilité : impossibilité de la consolation d’une part, hommage à la fragilité de l’autre. Leurs deux livres interrogent le deuil et parlent de morts : mort d’un père pour Van Reeth et morts successives d’une mère et d’un frère pour Garcin. Il y a deux semaines, ils partageaient un canapé sur le plateau de la Grande Librairie, l’émission la plus prescriptrice de France d’après les professionnels du secteur (selon une enquête Livres Hebdo de 2021). Une explication du succès de Mes fragiles en librairies, encore que l’auteur (chef du service Culture de lObs, producteur et animateur du Masque et la Plume sur France Inter) n’ait pas besoin d’un coup de pouce niveau notoriété.

1. Est-ce catho ?

Nous sommes dans un certain milieu. Il y a des médecins de famille, des chevaux, des jardinets, des paniers en osier, des propriétés, des cousins, des églises et «le parfum proustien de l’herbe coupée». Pour parler