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Libération
Pourquoi ça marche

Joël Dicker, fauve qui peut

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Dans le nouveau polar de l’auteur suisse, un braquage, un tatouage et toujours pas de plan.
Joël Dicker, à Paris en 2018. (Serge Picard/Agence VU)
publié le 13 avril 2024 à 11h15

Alors, il est comment le nouveau Joël Dicker ? Sur les forums, les avis sont très tranchés. «Un chef-d’œuvre» pour les uns, «une déception» pour les autres (on a même relevé ce commentaire assassin : «Ecrit avec les pieds par un collégien. Remboursé !»). Pour notre part, en se mettant dans le bain comme dans un film d’avion, on y a retrouvé les mêmes ingrédients que de coutume : gros clichés, grosses ficelles et gros teasing à la fin de quasi chaque chapitre (le premier : «Mais dans exactement vingt jours sa vie allait basculer», le troisième : «C’est ce qu’il croyait», le cinquième : «Greg se lança à sa poursuite», etc.). Si le polar se démarque de sa routine, c’est plus thématiquement : ici pas de meurtre (mais un braquage à Genève, ça change), une intrigue plus centrée sur la vie de couple (qui trompe qui, ça change moins) et surtout, surtout, pas mal de scènes un peu olé olé façon 50 Shades of Grey. Après le glaçant l’Affaire Alaska Sanders, Un animal sauvage explore, lectrices, lecteurs, la part d’animalité en chacun de vous.

Que fait Sophie avec ces menottes ?

C’est l’histoire de deux couples : Greg et Karine (classe moyenne), Arpad et Sophie (plus cossu). Greg et Karine habitent dans un lotissement, s’engueulent et craignent de passer pour des «ploucs». Arpad et Sophie (qui cache un tatouage d