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Prix

Goncourt : Kamel Daoud gagne le pari d’«Houris»

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L’écrivain franco-algérien a reçu lundi le célèbre prix pour un roman instructif malgré quelques lourdeurs, dans lequel il donne la parole à une femme victime de la décennie noire de l’Algérie.
Kamel Daoud après l'annonce du prix au restaurant Drouant à Paris, le 4 novembre. (Julien de Rosa/AFP)
publié le 4 novembre 2024 à 16h40

Il se murmurait que l’heureux élu pour le Goncourt serait l’un des deux candidats, l’un des deux hommes qui restaient en lice, Kamel Daoud et Gaël Faye. Au premier, Daoud, est donc allé le Goncourt, et au second le Renaudot. L’auteur de Houris (Gallimard) avait failli obtenir la récompense en 2015 pour Meursault, contre-enquête (Actes Sud). Une dizaine d’années plus tard, voici l’écrivain et journaliste né en Algérie en 1970 primé pour son troisième roman, alors qu’il a récemment quitté Oran pour s’installer en France. Il a également, mais c’est moins important, changé de maison d’édition. Depuis 2014 il est visé par une fatwa et en 2016, accusé d’islamophobie après une tribune qu’il avait écrite pour le Monde, il a annoncé renoncer à son activité de journaliste. Il demeure chroniqueur au Point.

Houris est un roman essentiel, instructif et courageux, si bien qu’on met de côté le fait qu’il soit surchargé d’allégories et alourdi par ces symboles. Lorsqu’il s’ouvre, son énergie est épatante et enveloppe le lect