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Comment ça s'écrit

Karl Ove Knausgaard, divers d’hiver

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Chaise, nez... l’auteur norvégien part du plus banal pour atteindre autre chose.
En Norvège. (Jasmin Merdan/Getty Images)
publié le 11 février 2022 à 15h07

Karl Ove Knausgaard procède par avalanches. Denoël avait à peine publié les mille quatre cents pages du dernier tome de Mon combat, l’œuvre autobiographique du Norvégien né en 1968, qu’on en reprenait pour un tour, en septembre dernier, avec En automne, premier volume d’une tétralogie que n’aurait pas désavouée Antonio Vivaldi et dont paraît la deuxième saison, En hiver, tandis que Denoël annonce Au printemps le 9 mars.

Le principe est le même que pour le tome précédent : trois fois vingt brefs textes sur les sujets les plus divers («les Invités», «les Tuyaux», «le Sentiment de vivre», «les Années soixante-dix») regroupés par mois et séparés par des «Lettres à ma fille qui n’a pas encore vu le jour», dont, fin janvier, l’intitulé diffère un chouïa : «Lettre à ma fille qui vient de voir le jour» (la mère est en revanche absente du livre). Karl Ove Knausgaard part du plus banal pour atteindre autre chose. «Les Chaises» commence ainsi : «La chaise est faite pour que l’on s’assoie dessus», suivi d’une description qui n’égarera pas un enfant de 4 ans. Puis : «La chaise nous isole, elle est comme une petite île dans la pièce : tant que quelqu’un l’occupe, personne d’autre ne peut