Ripostes a trois vertus. La première, d’amener à se rendre à la Contemporaine, sur le campus de Nanterre, pour découvrir cette exposition au titre combatif, la troisième organisée depuis son installation en octobre 2021 dans le nouveau bâtiment rassemblant la bibliothèque, le centre d’archives et le musée. La Contemporaine collecte les archives privées, celles d’associations, de collectifs, d’organisations politiques, de militants et d’avocats. Et Ripostes, comme son sous-titre l’indique, archives de luttes et d’actions 1970-1974, est basée sur une sélection d’environ 500 pièces issues de ses collections (affiches, journaux, revues, brochures, tracts, photographies, etc.), déposées par des groupes d’extrême gauche, trotskistes, marxistes-léninistes, anarchistes, ou par des ex-militants et des acteurs de luttes eux-mêmes. Les anniversaires (ceux de Mai 68 ou de la Marche pour l’égalité) sont l’occasion de dons, mais ceux-ci peuvent aussi être déconnectés de toute actualité. Une exposition comme celle-ci peut d’ailleurs susciter des élans chez les protagonistes d’actions ou chez leurs descendants qui ont conservé des reliques d’un passé activiste. De précieux dépôts quand il s’agit de luttes souvent clandestines, qui laissent par définition généralement peu de traces. Et parfois, dans ces traces,