La Déferlante souffle sa première bougie avec, dans son nouveau numéro (le cinquième), un dossier consacré aux «voix de l’émancipation». Depuis son lancement, le mook (mi-magazine, mi-book) féministe aura exploré, dans l’ordre, les thèmes «Naître», «Manger», «Se battre», «S’aimer» et, ici, «Parler». Suivant cette logique de croissance, la revue a réuni, pour un entretien croisé, la journaliste Rokhaya Diallo et l’actrice Adèle Haenel. Possibilité d’interprétation : désormais, on se lève et on reste – les chiffres étant bons : en moyenne, 8 500 ventes en librairie par trimestre et 9 500 abonnés. L’édito anniversaire, signé par les fondatrices Marie Barbier, Emmanuelle Josse, Lucie Geffroy et Marion Pillas, rappelle les fondamentaux : la Déferlante, pour «analyser et conserver une trace de ces combats historiques que nous sommes en train de vivre» ; la Déferlante, «pas un simple témoin», mais un «média engagé», soutien du «féminisme intersectionnel» ; la Déferlante, encourageant en textes et en images la «mutation en cours», «inéluctable» : «Rien n’arrêtera cette déferlante.» Si vous frissonnez, c’est peut-être que vous n’êtes pas dans la cible.
1. Qui lit la Déferlante ?
En novembre 2021, la Déferlante a mené une étude de son lectorat sur la base d’un questio