Cécile Coulon est une autrice prolifique (romans, essais, nouvelles, poésie…) et elle est aussi adepte du footing. Ces deux choses ont-elles un rapport l’une avec l’autre ? Tout à fait, si l’on se réfère à son Petit Eloge du running (Les Pérégrines, 2021) où l’on lisait : «Pour moi, le mouvement des jambes et la façon dont les pensées s’agencent, à la manière d’un jeu de Tetris mental, sont des outils d’écriture essentiels. J’écris en courant. L’histoire se construit pendant que les jambes bougent.» Pour la Langue des choses cachées, apprenait-on récemment dans la Grande Librairie, elle a augmenté ses objectifs et calé sa routine sportive sur celle de l’écrivain coureur de fond Haruki Murakami, soit 10 à 15 kilomètres par jour avant de se mettre à sa table. Il se trouve qu’elle était par ailleurs dans les Alpilles à un moment de canicule. Il en ressort un texte rédigé «dans un état hypnotique, bouillonnant, fiévreux», tel qu’indiqué dans le rabat du livre où elle apparaît en combinaison bleue, yeux fermés et pieds nus, parfaitement connectée à la forêt et aux racines.
Est-ce mystérieux ?
C’est mystérieux. L’histoire n’est pas datée et les personnages n’ont pas de noms. Ils s’appellent «la mère» ou «le fils» (e