A l’occasion du Festival du livre de Paris les 11, 12 et 13 avril, nos journalistes cèdent la place à des autrices et auteurs pour cette 18e édition du Libé des écrivains. Retrouvez tous les articles ici.
Il y a cinq ans, autant dire une éternité dans l’univers de la tech, la capsule Crew Dragon de SpaceX transportait son premier équipage vers l’ISS. Les commentateurs ont applaudi, ils ont jugé que le moment était historique et il l’était doublement. Après l’abandon des navettes et plusieurs années de dépendance au Soyouz russe, la Nasa retrouvait une autonomie d’accès à l’ISS. Surtout ce succès de SpaceX, le deuxième après la mise au point d’un lanceur réutilisable, entérinait une révolution dans l’industrie spatiale : l’arrivée d’acteurs privés capables de faire jeu égal avec les grandes agences gouvernementales. Ce changement de paradigme qui remet en cause le monopole qu’avaient les Etats sur les vols habités, qui fait entrer la logique capitaliste dans le dernier bastion industriel qui lui résistait encore, ce bouleversement voulu et porté par les Américains a un nom : le New Space.
Incarné par quelques figures médiatiques d’entrepreneurs milliardaires, le New Space est d’abord un modèle économique, un écosystème de sociétés privé