Sylvie Brieu sera présente au Grand Bivouac d’Albertville, le 22 octobre. Un événement dont Libération est partenaire.
«Alors que nous nous trouvons à environ cinq mètres des mammifères artiodactyles, des grognements rauques de satisfaction s’élèvent dans la prairie. Ils sont heureux. Regarde comme ils sont beaux, gros en bonne santé. Le poids des mâles avoisine la tonne. Et leur hauteur flirte avec les deux mètres»…
Quand elle était petite, Sylvie Brieu voulait être «aventurière» avec une destination de prédilection : «le Far West», celui des films en technicolor et des romans de Fenimore Cooper. Une vision quelque peu exaltée de son avenir qui faisait alors sourire son institutrice. Elle avait tort… Voyages, études universitaires puis missions professionnelles lui permettent rapidement de se rapprocher de son rêve, l’Ouest mythique, «évocation puissante de la liberté, allégorie de la beauté». Jusqu’à ce Montana perdu, «l’âme de l’Amérique» que l’auteure, désormais grand reporter et écrivaine nous dévoile dans son dernier ouvrage.
La mémoire des luttes indiennes
Quintessence de la nature sauvage, sanctuaire des bisons et des horizons infinis ; patrie des Crows, Sioux, Nez-Percés ou Cheyennes et de la mémoire des luttes indiennes ; le Montana coche toutes les cases de ces «terres d’aventure, exotique, merveilleuse, où vaillance et héroïsme sont de mise». D’autant que Sylvie Brieu a un grand mérite : elle aime les gens et sait trouver en chacun d’eux passion et humanité. Vieux cow-boys solitaires, indiens philosophes, écolos, trappeurs, écrivains… Des Rocheuses enneigées aux Grandes Plaines hantées par le