Déjà un nouvel album du Chat après Le Chat est parmi nous paru cet automne ? Mais celui-ci n’est pas comme les autres – en quoi il est un peu comme les autres puisque aucun n’est vraiment comme les autres quoique tous se ressemblent. Il s’agit du catalogue de l’exposition itinérante de vingt sculptures monumentales du Chat, qui aurait dû se tenir l’an dernier mais fut annulée pour cause de confinement strict, et qui débute sur les Champs-Elysées le 26 mars (elle y restera jusqu’au 9 juin). L’album catalogue fait cent soixante pages, englobant une sorte d’album plus habituel de quarante-huit pages dont les gags sont ici plus spécialement centrés sur la sculpture et la peinture avec divers autres éléments. On y trouve une histoire de «l’art rigolo» par Philippe Geluck, le mode d’emploi de la fabrication des «20 Chats monumentaux en bronze», dix-huit pages où «le Chat passe l’histoire de l’art à la moulinette de l’humour» et, pour commencer, un entretien de Jean-Claude Loiseau avec l’auteur pour que celui-ci s’exprime sur son rapport à l’art, sans prétention et sans modestie obligée. Ce n’est pas parce qu’on fait de la bande dessinée qu’on est interdit de peinture ou de sculpture, Geluck se réjouissant «que Le Chat fasse rire aussi bien Pierre Soulages […] que mon voisin serrurier, les enfants et les adultes, toutes classes sociales confondues». Il tient manifestement à ce que cet œcuménisme laïc survive dans sa sculpture.
Les influences et les