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Le coût de «Trafalgar» de Benito Pérez Galdós

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Le cahier Livres de Libédossier
L’éditeur suisse Zoé publie le premier des 46 «Episodes nationaux» du Balzac espagnol. Un roman qui relit, à travers la voix d’un narrateur évoquant sa jeunesse, la célèbre bataille de 1805.
La bataille de Trafalgar par William Turner (1775-1851). (Ann Ronan Picture Library/Photo12. AFP)
publié le 8 octobre 2022 à 9h36

Né en 1843 et mort en 1920, l’Espagnol Benito Pérez Galdós est le grand écrivain populaire national de son temps, un peu comme Balzac en France ou Dickens en Angleterre, si ce n’est que, à l’inverse de ces deux-là, il est un faible produit d’exportation. Zoé a publié jeudi Trafalgar, roman qui comprend le désastre naval dont les Français ont bien tort de croire avoir l’exclusivité (les Espagnols ont morflé aussi en tant qu’alliés mécontents) mais ne s’épuise pas dans ce récit. On pourrait s’étonner que Zoé commence ses publications avec un tel titre mais, d’une part, c’est un éditeur suisse (et donc neutre dans la bataille) et, d’autre part, il s’agit du premier des 46 Episodes nationaux qui ont fait la gloire de Pérez Galdós et disent l’histoire de l’Espagne de 1805 à 1880. Chacun comprendra que ce titre, Episodes nationaux, semble moins universel que la Comédie humaine et concourt à sa manière à ce que Perez Galdós soit «resté singulièrement méconnu au-delà de ses frontières», comme l’écrit le traducteur André Gabastou dans sa préface.

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