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Jeudi polar

«Le Dieu des bois», une histoire d’égarement entre passé et présent

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A quinze ans de distance, deux enfants d’une même famille disparaissent en pleine nature. Tyrannie des puissants et désirs de vengeance sont au cœur de ce polar de Liz Moore.
L’intrigue du «Dieu des bois» se déroule sur vingt-cinq ans, avec des narrateurs qui se multiplient au fil des chapitres. (Andrii Kysliak/Getty Images)
par Christine Ferniot
publié le 26 juin 2025 à 8h43

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Dans un cadre mystérieux, en pleine nature – les Adirondacks – , se dresse un camp de vacances pour adolescents, très prisé par les familles qui ont des moyens financiers. Soudain, on s’aperçoit qu’une jeune fille a disparu… Rien de vraiment nouveau comme point de départ d’un thriller. Et pourtant, le Dieu des bois, signé Liz Moore, surprend le lecteur chapitre après chapitre. L’intrigue se déroule sur vingt-cinq ans, les narrateurs se multiplient, l’opposition entre familles riches et modestes employés est creusée comme une vaste étude comportementaliste et la résolution de l’énigme est tout sauf évidente.

C’est une vaste histoire d’égarement que propose l’autrice. On se perd facilement dans les bois et la règle est édictée dès le premier jour à la colo : si vous vous perdez, asseyez-vous et criez ! Mais l’avertissement n’est pas exclusivement physique pour transmettre aux ados un manuel de survie. Quand l’histoire commence, en 1975, on sait déjà que les propriétaires des lieux, la richissime famille Van Laar, ont perdu un petit garçon, Bear, qui a disparu lors d’une sortie en forêt ave