Cinquante ans déjà que le «Rossignol du delta», «l’Astre d’Orient», «la Voix des Arabes», bref la mythique Oum Kalthoum s’est éteinte. La chanteuse égyptienne est morte le 3 février 1975, et ses funérailles furent nationales autant qu’internationales, suivies par une foule immense et impossible à dénombrer, des centaines de milliers de personnes accompagnant son cercueil au Caire. Comment raconter à des enfants l’extraordinaire universalité de son parcours, de ce qu’elle représenta politiquement dans une époque complexe, galvanisée par le panarabisme ? Comment décrire l’aura extraordinaire que cette femme exerça sur tout un pays, au point qu’au Caire aujourd’hui, on peut encore entendre des gens dire que «chaque jour sans sa voix est un jour perdu» ?
La collection de biographies «les Grandes Vies», chez Gallimard Jeunesse, qui rend hommage à des figures artistiques, politiques et culturelles comme Albert Kahn, Frida Kahlo, Joséphine Baker ou Gisèle Halimi, s’est attelée à cette immense tâche. Destiné aux 9-13 ans, le livre déroule avec pédagogie un parcours hors-normes, transclasses, émancipateur. Ou comment la fille d’un i