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Il faut être une lectrice ou un lecteur patient pour apprécier le Palais de l’infortune, le dernier polar de Donna Leon. Ne surtout pas être en quête d’action. Ne pas être sujet à la somnolence. Car il faut attendre plus de cent pages pour qu’un cadavre soit retrouvé dans les canaux de Venise et qu’enfin le fameux commissaire Brunetti daigne passer à la vitesse supérieure et s’intéresse à autre chose qu’à ses collègues, sa femme, ses enfants ou la couleur du ciel. Oui, avouons-le, nous avons failli interrompre notre lecture tant le rythme nous paraissait lent et l’écriture scolaire, et puis nous avons été happée par la musique. La musique de cette écriture sans fioritures, de ces petites histoires dans l’histoire qui font sans doute le charme des livres de Donna Leon.
Complexités de la vie
Le cadavre, donc. C’est celui d’un ouvrier travaillant pour le palazzo Zaffo dei Leoni. Un homme sans relief sauf que Brunetti avait comme par hasard eu un échange avec lui la veille. Apprenant par une connaissance que le palaz