«La nouvelle de la disparition de Maurice Herzog arriva en France le 16 juin 1950, un peu moins d’un mois avant le retour des hommes à l’aéroport d’Orly. Le télégramme en provenance du Népal était court mais clair : “Herzog disparu après être parti seul vers le sommet de l’Annapurna le 3 juin. Lachenal dernier à l’avoir vu vivant vers 7 900 mètres. Tous les autres membres sains et saufs au camp de base. Signé Terray.”»
Ainsi commence le dernier livre de Thomas Vennin, journaliste et écrivain, spécialisé dans la littérature alpine qui – détail notable pour un garçon qui passe ses nuits et ses jours à décrire l’univers des plus hauts sommets de la planète – n’a jamais tenté la moindre ascension ! Dans cette malicieuse uchronie, l’auteur imagine donc qu’à quelques dizaines de mètres sous le sommet de l’Annapurna, un improbable papillon vient faire basculer le cours de l’histoire. Louis Lachenal, «qui ne veut pas sacrifier ses pieds à la jeunesse française», décide de faire demi-tour et d’abandonner le leader de l’expédition qui finira seul les derniers mètres, et disparaîtra à jamais dans les vents glacés…
Réalité alternative
Et si… E