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Jeudi polar

«Le Prince», sur la piste d’une armée de l’ombre

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Avec son nouveau roman, deuxième volet d’une trilogie berlinoise, la Polonaise Magdalena Parys nous entraîne dans les milieux d’extrême droite hérités du nazisme de l’Allemagne de l’Est après-guerre.

Marché noir devant les ruines du Reichstag dans le Berlin détruit d'après-guerre. (dpa/DPA)
Publié le 26/10/2023 à 9h12

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L’autrice polonaise Magdalena Parys s’est fait une spécialité de l’incroyable période qui a suivi la Seconde Guerre mondiale en Allemagne de l’Est où grouillaient tout ce que la région comptait d’agents secrets, de diplomates étrangers et d’ex-nazis faussement repentis ou dissimulés sous une autre identité. Le Prince, son nouveau roman, est une plongée passionnante dans les milieux allemands d’extrême droite hérités du nazisme, un thriller politique qui fait froid dans le dos quand on sait l’essor actuel du nationalisme en Europe de l’Est – et pas seulement – et la fascination que l’idéologie hitlérienne peut encore exercer sur certains esprits égarés.

Tout part d’un cadavre retrouvé dans la cathédrale de Berlin. Un prêtre crucifié, le deuxième en un mois. Ce n’est donc pas n’importe quel cadavre et les conditions de sa mort interrogent un homme que l’on appelle d’abord «le blond» avant de savoir qu’il s’appelle Paul et joue un rôle considérable dans les services de renseignement allemands. Il a tout pouvoir sur Tschapieski, le chef de la police de Berlin, à qui il va ordonner de mener l’enquête alors que celui-ci comptait partir en retraite au plus vite. Pour Paul, il y a urgence. Cette affaire est d’autant plus préoccupante qu’un incendie s’est déclaré au même moment dans un quartier d’immigrants et que la femme d’un p